Benvingudes al nostre blog!

"Ara que estem recuperant les nostres places, també podem proposar-nos el debat sobre els nostres espais a les cases, a la vida quotidiana, en la realitat del dia a dia. Debatre el lloc de la família, els rols que sosté, els autoritarismes que reprodueix, com a lloc d'afirmació del patriarcat. Imaginar noves formes de viure les nostres relacions, a casa, a la plaça, i també en les organitzacions populars que van naixent o es van transformant atravessades per aquest temps històric insurgent"
Claudia Korol, en Buenos Aires

viernes, 29 de septiembre de 2017

MANIFESTE FEMINISTES INDIGNADES 28.o9.2o17 [FR]



Pour l’autodétermination de nos corps et de nos peuples et pour les libertés de la Catalogne et d’un véritable processus constitutif de rupture avec le régime de 1978 [1].

Nous, Feministes Indignades, sommes un réseau de femmes, lesbiennes et transexuelles créé lors du Campement de la Plaça Catalunya à Barcelone pendant la révolte citoyenne du 15 Mai 2011 (Mouvement des Indignés), qui refusait le coup d’état des marchés financiers et la séquestration de la souveraineté des États par la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et la Troika, à coups de réformes, réductions des droits et politiques d’austérité, qui appauvrissent et tuent la population.
Dans le cas de l’État espagnol, le PP et le PSOE violèrent la souveraineté populaire en Août 2011 avec une réforme de l’article 135 de la Constitution (que l’on prétend aujourd’hui irréformable) destinée à fixer une limite pour le déficit public.
Nous, Feministes Indignades, pratiquons et appuyons la désobéissance civile féministe devant les lois et les politiques injustes et illégitimes : en Mai 2011, nous avons désobéi l’ordre d’évacuation de la Plaça Catalunya donnée par le Ministère Autonome de l’Intérieur dirigé par le parti Convergència i Unió (CiU[2]), et l’interdiction du Conseil Électoral Central d’occuper les places et les rues pendant la journée de réflexion électorale qui a précédée les élections municipales. En Juin 2011, nous avons désobéi le mandat des marchés  et de la politique représentative en encerclant le Parlement de Catalogne pour refuser le premier paquet de réductions budgétaires et de réformes d’austérité promu par le gouvernement de CiU. De 2012 jusqu’aujourd’hui présent nous avons appuyé la cam pagne du droit à l’avortement, qui appelle à la désobéissance féministe face à la contre-réforme de la loi de l’avortement  (impulsée par le ministre Alberto Ruiz Gallardón) (PP)  qui finalement ne fut pas approuvée  et contre l’atteinte au droit au propre corps des femmes de moins de 18 ans qui désiraient avorter[3] . Nous, Feministes Indignades, avons inclus dans notre agenda les revendications féministes sur les vies libres de violences et qui figurent dans les campagnes du 25N[4],  avec la promotion de l’autodéfense féministe ; la déclaration de « L’amour nuit gravement à ton autonomie », la célébration de la fête de Saint Violentin et aussi la solidarité antirépressive  face aux violences de l’État (action « Toutes avec Esther/ contre les balles de caoutchouc », entre autres).  De la même façon, Féministes Indignades, défendons le droit à décider sur nos corps et appuyons différentes revendications telles que: l’avortement libre, sûr et gratuit, la promotion de l’orgueil gay, le slogan « Dehors les chapelés de nos ovaires ! »,  le soutien des prostituées indignées, la grève  en matière des soins,  ou la liberté de dire « Je décide, je TRANScours par mon corps »
Nous, Feministes Indignades, sommes un réseau pluriel qui rassemble des courants et des visions politiques diverses : certaines d’entre nous, nous sommes indépendantistes, d’autres, fédéralistes, d’autres ne croyons en aucun État, ni espagnol, ni catalan. Certaines, nous nous sentons interpelées par le processus actuel vers la souveraineté,  d’autres nous y avons participé et nous l’avons appuyé activement. Mais,  il y en a aussi beaucoup d’autres parmi nous qui nions que cela soit le vrai  débat et qui nous déclarons féministes en résistance et d’autres encore qui sommes indignées parce que nous sommes des émigrées et que la Ley de Transitoriedad Jurídica y Fundacional de la República Catalana[5] nous interdit de voter au Référendum, nous enlève la capacité d’être des sujets politiques, nous empêche toute participation et a de dangereuses ressemblances avec la Ley Española de Extranjería, de contenu raciste.

Nous appuyons l’exercice réel des droits et les libertés  civiles, politiques et sociales et nous sommes en résistance face au  capitalisme, le racisme, l’hétérosexisme, le patriarcat, les fondamentalismes  et les fascismes. Nous soutenons les peuples en résistance et nous croyons à l’autodétermination de nos corps et de nos peuples. Nous voulons démanteler les accords patriarcaux, capitalistes et racistes qui sont à la base du régime espagnoliste de 1978. A partir de nos résistances nous voulons participer à un processus constituant  et l’impulseraussi bien au niveau catalan qu’espagnol  et que puissent y participer toutes les personnes (autochtones et émigrées).

NOUS DÉNONÇONS :
Que les mesures de réponse de l’État espagnol à la convocation du Referendum catalan du 1er. Octobre 2017 ont été une vulnération des droits fondamentaux tels que : le droit à un jugement juste et à la tutelle judiciaire effective ; le droit à l’intimité, à l’inviolabilité du domicile et à l’intimité des communications ; e droit à la liberté d’expression et d’information ; et le droit à la liberté de réunion et de manifestation.

Parmi les graves mesures prises ces derniers jours nous signalons, entre autres :
·         La dénonciation devant la justice de plus de 700 maires et mairesses pour faciliter la célébration du referendum du 1er octobre dans les installations municipales ; l’ imposition d’amendes très lourdes à tous les membres de la Sindicatura Catalana[6] et la formulation de menaces adressées aux directeurs et directrices d’écoles qui céderaient leurs installations pour permettre le vote.
·         La fermeture des pages web de la Generalitat de Catalunya consacrées au referendum et la violation des droits des citoyens à exprimer leurs opinions à travers un Internet libre, ouvert, qui ne puisse pas être censuré ni restreint.
·         La fouille des imprimeries où se préparait le matériel du referendum et réquisition de 1,5 millions de brochures et de posters, parmi lesquels des publications officielles du Gouvernement de la Generalitat.
·         Les fouilles policières dans les médias et l’identification de journalistes.
·         L’ interdiction de conférences, rencontres  et débats sur le droit à décider, en diverses villes espagnoles (Madrid, Vitoria, Saragosse …)
·         La suspension de fait de l’autonomie de la Catalogne et la mise en place d’un état d’exception non déclaré.
·         La mise aux arrêts de certains directeurs et responsables du Gouvernement autonome, ainsi que de travailleurs et travailleuses du secteur public accusés de sédition.
·         L’intervention économique de la Generalitat par l’État central (Agence Fiscale Catalane, Département d’Économie et Finances, Institution des Lettres Catalanes).
·         L’intervention de la Police autonome (Mossos d’Esquadra) et l’imposition d’un commandement unique par le Ministère de l’Intérieur, la fouille des installations et des équipements informatiques de l’administration publique catalane. L’État espagnol met ainsi en application de facto l’article 155 de la Constitution[7].
·         L’assaut policier illégal au siège du parti politique Candidatura de Unidad Popular (CUP) et l’encerclement des locaux pendant sept heures par la Policia Nacional (Police de l’État central), et la permissivité face aux abus policiers généralisés de la part de la Policia Nacional, des Mossos d’Esquadra et des polices locales.
·         Le déploiement de fait d’un état d’exception avec l’arrivée de 6.000 policiers nationaux et gardes civiles dotés  d’un équipement de type semi-militaire (canons d’eau) pour imposer la peur et la terreur à la population catalane (et tout cela payé avec nos impôts!).
·         La mise à disposition de la justice, sous l’accusation de sédition de personnes ayant participé à des manifestations en défense des droits et des libertés.
De plus, nous alertons que pendant les derniers jours des groupes fascistes se sont manifestés sans problèmes ni présence policière dans les rues de Barcelone et ont commis au moins une agression, outre le fait de menacer et d’insulter diverses personnes.

Pour tout cela,
·         Nous faisons un appel à la mobilisation, à la résistance active non violente et à la désobéissance féministe pour défendre les droits civils et politiques et le droit à l’autodétermination du peuple catalan, pour que toutes les personnes qui vivent en Catalogne (d’où qu’elles soient et d’où qu’elles viennent) puissent décider librement leur futur.
·         Nous célébrons la réponse massive et déterminée de la société catalane, pour refuser l’état d’exception et la limitation des libertés et des droits. Depuis le 20 septembre nous nous sommes mobilisées sans peur et nous encourageons à continuer à le faire. Les rues seront toujours de notre côté !.
·         Le 1er octobre nous devons pouvoir voter, mais cela est seulement un début. Nous réclamons un processus constituant transparent, horizontal, radicalement démocratique et populaire, dans lequel nous pourrons toutes ensemble construire une république libre du patriarcat, du racisme, du capitalisme, des fondamentalismes et des fascismes. Les savoirs et les pratiques féministes sont indispensables pour un véritable changement. Beaucoup d’espaces féministes ont construit des résistances et des propositions pour habiliter de nouvelles démocraties féministes où nous  participons toutes, (autochtones et émigrées).
·         Nous appuyons l’appel à la grève que certains syndicats, organisations et mouvements ont lancé pour le 3 octobre et nous faisons un appel à la grève générale, sociale,  de soins aux personnes et de consommation, une grève où toutes les personnes puissent participer.
·         Nous faisons un appel à la solidarité féministe internationale. En Catalogne il ne se joue pas seulement le futur du referendum, de la possible indépendance ou de la future république. Ce qui est en jeu, ce sont les libertés et les droits de toutes les personnes qui vivent sous le régime de 1978, qui montre aujourd’hui en Catalogne son visage le plus autoritaire et le plus antidémocratique.
Nous vous animons à diffuser et à étendre la solidarité et la sororité pour faire face à la dérive de l’État espagnol vers le fascisme et le fondamentalisme. Nous avons besoin de votre appui pour transformer cet assaut politique, judiciaire et policier contre la Catalogne et l’essai de consolidation conservatrice du régime de 1978,  en une opportunité féministe pour le démanteler depuis la base, ici et partout.
Feministes Indignades, anticapitalistes, antiracistes et antifascistes.
Barcelone le 28 septembre 2017


[1] Le régime de 1978 est né, après la mort de Franco, sur la base d’une constitution accordée entre les franquistes et les forces politiques de la transition, qui imposa une monarchie sans un referendum préalable. Rappelons que le monarque fut nommé directement par le dictateur Francisco Franco et qui jura les lois de la dictature.
[2] CIU parti catalan de la droite nationaliste
[3] La loi Gallardón prétendait  leur imposer l’obligation d’informer leur parents ou leurs tuteurs légaux.
[4] Le 25 Novembre date contre les violences faites aux femmes
[5] Loi votée par le Parlement de la Catalogne en Septembre 2017, qui fixe les conditions du Référendum prévu pour le 1er octobre 2017.
[6] Conseil Électoral désigné par le Gouvernement de la Catalogne pour le Referendum du 1er octobre.
[7] L’article 155 de la Constitution prévoit la possibilité de suspendre l’autonomie d’une communauté autonome dans certaines conditions, qui ne sont pas remplies dans l’actualité.

jueves, 28 de septiembre de 2017

MANIFIESTO FEMINISTES INDIGNADES 28.o9.2o17 [CAST]

Por la autodeterminación de nuestros cuerpos y de nuestros pueblos, y por las libertades de Catalunya y un auténtico proceso constituyente de ruptura con el 78
Feministes Indignades somos una red de mujeres, lesbianas y trans creada en la Acampada de Plaça Catalunya durante la revuelta ciudadana del 15M de 2011, para rechazar el golpe de estado de los mercados financieros y el secuestro de la soberanía de los estados por parte del Banco Mundial, del Fondo Monetario Internacional y de la Troica, que a golpe de reformas, recortes de derechos y políticas de austeridad empobrecen y matan a la población. En el caso del estado español, en agosto de 2011 el PP-PSOE violentó la soberanía popular con una reforma del artículo 135 de la Constitución (supuestamente irreformable) para fijar un límite de déficit público.
Feministes Indignades practicamos y apoyamos la desobediencia civil feminista ante las leyes y las políticas injustas e ilegítimas: en mayo de 2011 desobedecimos la orden de desalojo de la Plaza Cataluña, dada por la consejería de interior en manos de Convergencia i Unió, y la prohibición de la Junta Electoral Central de ocupar plazas y calles durante la jornada de reflexión electoral previa a las elecciones municipales. En junio de 2011 desobedecimos el mandato de los mercados y de los políticos rodeando el Parlament de Catalunya para rechazar el primer paquete de recortes y reformas de austeridad impulsado por el gobierno de CIU; y desde el año 2012 hasta hoy hemos apoyado la campaña del derecho al aborto que llama a la desobediencia feminista ante la contrarreforma de la ley del aborto impulsada por el Ministro Alberto Ruiz Gallardón, que finalmente no se aprobó, y contra el recorte al derecho al propio cuerpo de las menores de 18 años que querían abortar, que les imponía la obligación de informar a madres y padres o a tutores legales.
Feministes Indignades somos una red plural donde conviven corrientes y visiones políticas diversas: algunas nos sentimos independentistas; otras federalistas; otras no creemos en ningún estado, ni español ni catalán. Algunas no nos sentimos interpeladas por el proceso soberanista, otras hemos participado y lo hemos apoyado activamente. Hay otras muchas que no creemos que este sea el debate y nos declaramos feministas en resistencia.
Otras estamos indignadas porque somos migradas y la ley de transitoriedad jurídica y fundacional de la república nos imposibilita votar en el referéndum, nos arrebata la capacidad de ser sujetas políticas, nos conculca la participación y tiene peligrosos parecidos con la racista ley española de extranjería.
Defendemos el ejercicio real de los derechos y las libertades civiles, políticas y sociales y estamos en resistencia frente al capitalismo, al racismo, al heterosexismo, al patriarcado, a los fundamendalismos y al fascismo. Apoyamos los pueblos en resistencia y creemos en la autodeterminación de nuestros cuerpos y nuestros pueblos.
Queremos desmontar los acuerdos patriarcales, capitalistas y racistas del régimen del 78.
Desde nuestras resistencias queremos participar en procesos constituyentes que habiliten democracias feministas y donde participemos todas (autóctonas y migradas).

Denunciamos,
Que las medidas de respuesta del estado español a la convocatoria del referéndum catalán del 1 de octubre de 2017, han vulnerado derechos fundamentales como son: el derecho a un juicio justo bajo tutela judicial efectiva; el derecho a la intimidad, a la i inviolabilidad del domicilio y la privacidad de las comunicaciones; el derecho a la libertad de expresión y de información, y el derecho a la libertad de reunión y manifestación.
Entre las graves actuaciones de estos días, destacamos:
                  Procesamiento de más de 700 alcaldes y alcaldesas por posibilitar la celebración del referéndum del 1 de octubre en las instalaciones municipales; imposición de multas millonarias a todos los miembros de la Sindicatura Catalana y amenazas a directores y directoras de escuelas que cedan las instalaciones para el referéndum.
                Cierre de páginas web de la Generalitat y violación del derecho de la ciudadanía a expresar sus opiniones en un internet libre, abierto, no censurable ni restringible.
                  Registro de imprentas donde se imprimía material del referéndum y requiso de 1,5 millones de folletos y pósters, entre ellos publicaciones oficiales del Gobierno de la Generalitat.
                  Registros a medios de comunicación e identificación de periodistas.
                 Prohibición de conferencias y encuentros de debate sobre el derecho a decidir en diversos lugares del estado (Madrid, Vitoria/Gasteiz, Zaragoza…).
                  Suspensión material de la autonomía de Catalunya y despliegue de un estado de excepción no declarado. Detención de consejeros, trabajadores y trabajadoras públicas acusadas de sedición; intervención económica de la Generalitat (Agencia Tributaria Catalana, Departamento de Economía y Hacienda, Institución de las Letras Catalanas); intevención de los Mossos de Esquadra e imposición de una comandancia única del Ministerio del Interior; registro de instalaciones y equipos informáticos de la administrción pública catalana. El estado español está aplicando de facto el artículo 155 de la Constitución.
                 Asalto policial ilegal a la sede del partido político Candidatura d’Unitat Popular y asedio a la sede durante siete horas por la Policía Nacional. Se favorecen los abusos policiales generalizados por parte de la Guardia Civil, la Policía Nacional, los Mossos de Esquadra y las policías locales. Despliegue de un estado de excepción de facto, con la destinación de 6000 policías nacionales y guardias civiles y con equipamiento de tipo semimilitar (tanquetas de agua) para imponer el miedo y el terror a la población catalana. Y todo pagado con nuestros impuestos.
                Imputación por sedición de todas las personas participantes en las manifestaciones contra el recorte de derechos y libertades.
Además, alertamos que durante los útimos días los grupos fascistas se han manifestado sin problemas ni presencia policial en las calles de Barcelona y han perpetrado al menos una agresión, además de amenazar e insultar a diversas personas.

Por todo esto,
Hacemos un llamamiento a la movilización, la resistencia activa no violenta y la desobediencia feminista para defender los derechos civiles, políticos y sociales, y el derecho de autodeterminación del pueblo catalán, para que todas las personas que viven en Cataluña (sean de donde sean y vengan de donde vengan) puedan decidir libremente su futuro.
Celebramos la respuesta masiva y determinada de la sociedad catalana, para rechazar el estado de excepción y el recorte de libertades y derechos. Desde el día 20 nos hemos movilizado sin miedo y animamos a seguir haciéndolo. ¡Las calles serán siempre nuestras!.
El 1 de octubre debemos poder votar, pero esto no es más que el comienzo. Reclamamos un proceso constituyente transparente, horizontal, radicalmente democrático y popular, donde todas las personas podamos construir una república libre de patriarcado, racismo, capitalismo, fundamentalismo y fascismo. Los saberes y prácticas feministas son imprescindibles para cambiarlo todo. Y muchos espacios feministas han ido construyendo resistencias y propuestas para habilitar nuevas democracias feministas donde participemos todas, autóctonas y migradas.
Apoyamos la convocatoria de huelga que algunos sindicatos, organizaciones y movimientos sociales impulsan para el 3 de octubre, y hacemos un llamamiento a la huelga general, social, de cuidados y de consumo; una huelga donde todas las personas puedan participar.
Hacemos un llamamiento a la solidaridad feminista internacional. En Catalunya no sólo se juega el futuro del referéndum, de la posible independencia o república. Nos jugamos todas las libertades y derechos de todas las personas que vivimos bajo el régimen del 78, que en Catalunya está mostrando su cara más autoritaria y antidemocrática.
Os animamos a difundir y extender la solidaridad y la sororidad para hacer frente a la deriva fascista y fundamentalista del estado español. Necesitamos vuestro apoyo para convertir este asalto político, judicial y policial contra nosotras i contra Cataluña, y este intento de reconfiguración conservador del régimen del 78, en una oportunidad feminista para desmontarlo desde abajo, aquí y en todas partes.

Feministes Indignades, anticapitalistas, antirracistas y antifascistas!!!

Barcelona, 28.09.2017

MANIFEST FEMINISTES INDIGNADES 28.o9.2o17 [CAT]

Per l’autodeterminació dels nostres cossos i els nostres pobles, i per les llibertats de Catalunya i un autèntic procés constituent de ruptura amb el 78

Feministes Indignades som una xarxa de dones, lesbianes i trans creada a l’Acampada de Plaça Catalunya durant la revolta ciutadana del 15M de 2011 per rebutjar el cop d’estat dels mercats financers i el segrest de la sobirania dels estats per part del Banc Mundial, del Fons Monetari Internacional i de la Troika, que a cop de reformes i retallades i polítiques d’austeritat empobreixen i maten la població. En el cas de l’estat espanyol, l’agost de 2011 el PP-PSOE va violentar la sobirania popular amb la reforma de l’article 135 de la Constitució (suposadament irreformable) per fixar un límit de dèficit públic.

Feministes Indignades practiquem i recolzem la desobediència civil feminista davant les lleis i les polítiques injustes i il·legítimes: el maig de 2011 vàrem desobeir l’ordre de desallotjar de la Plaça Catalunya a mans de la conselleria d’interior de Convergència i Unió i la prohibició de la Junta Electoral Central d’ocupar places i carrers durant la jornada de reflexió electoral prèvia a les eleccions municipals. El juny de 2011 vàrem desobeir el mandat dels mercats i de la política de la representació, envoltant el Parlament de Catalunya per rebutjar el primer paquet de retallades i reformes d’austeritat impulsat pel govern de CIU; i de l’any 2012 fins avui hem recolzat la Campanya pel Dret a l’Avortament, que crida a la desobediència feminista davant la contrarreforma de la llei d’avortament impulsada pel Ministre Alberto Ruiz Gallardón, que finalment no va aprovar-se, i contra la retallada del dret al propi cos de les menors de 18 anys que volen avortar, que els imposa la obligació d’informar mares, pares o tutors legals.

Feministes Indignades som una xarxa plural on conviuen visions polítiques diverses: algunes ens sentim independentistes; altres, federalistes; altres no creiem en cap estat, ni espanyol ni català. Algunes no ens sentim interpel·lades pel procés sobiranista, altres hi hem participat i l’hem recolzat activament. Hi ha moltes altres que no creiem que aquest sigui el debat i ens declarem feministes en resistència.

Altres estem indignades perquè som migrades i la llei de transitorietat jurídica i fundacional de la república ens impossibilita votar al referèndum, ens treu la capacitat d’esdevenir subjectes polítics, ens conculca la participació i té perilloses semblances amb la racista llei espanyola d’estrangeria.

Defensem l’exercici real dels drets i les llibertats civils, polítiques i socials i estem en resistència front el capitalisme, el racisme, l’heterosexisme, el patriarcat, els fonamentalismes i el feixisme. Recolzem els pobles en resistència i creiem en l’autodeterminació dels nostres cossos i els nostres pobles. 

Volem desmuntar els acords patriarcals, capitalistes i racistes del règim espanyolista del 78.

Des de les nostres resistències volem participar en processos constituents que habilitin democràcies feministes i on participem totes (autòctones i migrades)


Denunciem,

Que les mesures de resposta de l'estat espanyol a la convocatòria del referèndum català de l'1 d'octubre de 2017, han vulnerat drets fonamentals com són: el dret a un judici just i a la tutela judicial efectiva;  el dret a la intimitat, a la inviolabilitat del domicili i la privadesa de les comunicacions; el dret a la llibertat d'expressió i d'informació, i el dret a la llibertat de reunió i manifestació.

Entre les greus actuacions d’aquests dies, destaquem:

      Processament de més de 700 alcaldes i alcaldesses per fer possible la celebració del referèndum de l’1-0 a les instal·lacions municipals; imposició de multes milionàries de tots els membres de la Sindicatura Catalana i amenaces a directors i directores d’escoles que cedeixin les instal·lacions per al referèndum.

      Tancament de pàgines web de la Generalitat i violació del dret de la ciutadania a expressar les seves opinions en una internet lliure, oberta, no censurable ni restringible.
     
      Escorcoll d’impremtes on s’imprimia material del  referèndum i requisa de 1,5 milió de fullets i pòsters, entre ells publicacions oficials del Govern de la Generalitat.
     
      Registres a mitjans de comunicació i identificació de periodistes.
     
      Prohibició de conferències i trobades de debat sobre el dret a decidir a diversos llocs de l’Estat ( Madrid, Vitoria/Gasteiz, Saragossa...).

      Suspensió material de l’autonomia de Catalunya i desplegament d’un estat d’excepció no declarat. Detenció de consellers, treballadors i treballadores públiques acusades de sedició; intervenció econòmica de la Generalitat (Agència Tributària Catalana, Departament d’Economia i Hisenda, Institució de les Lletres Catalanes); intervenció dels Mossos d’Esquadra i imposició d’un comandament únic del Ministeri d’Interior; escorcoll d’instal·lacions i equips informàtics de l’administració pública catalana. L’estat espanyol  està  aplicant de facto l’article 155 de la Constitució.

      Assalt policial il·legal a la seu del partit polític Candidatura d’Unitat Popular i setge de la seu durant set hores per la Policia Nacional. Afavoriment d’abusos policials generalitzats per part de la Guàrdia Civil, la Policia Nacional, els Mossos d’Esquadra i les policies locals. Desplegament d’un estat d’excepció de facto amb la destinació de 6000 policies nacionals i guàrdies civils i amb equipament de tipus semimilitar (tanquetes d’aigua) per imposar la por i el terror a la població catalana. I tot pagat amb els nostres impostos.
     
      Imputació per sedició de totes les persones participants a les manifestacions contra la retallada de drets i llibertats.

A més, alertem que durant els darrers dies els grups feixistes s’han manifestat sense problemes ni presència policial als carrers de Barcelona i han perpetrat al menys una agressió, a més d’amenaçar i insultar a diverses persones.


Per tot això,

Fem una crida a la mobilització, la resistència activa no violenta i la desobediència feminista per defensar els drets civils, polítics i socials, i el dret a l’autodeterminació del poble català perquè totes les persones que viuen a Catalunya (siguin d’on siguin i vinguin d’on vinguin) puguin decidir lliurement el seu futur.

Celebrem la resposta massiva i determinada de la societat catalana, per rebutjar a l’estat d’excepció i la retallada de llibertats i drets. Des del dia 20 ens hem mobilitzat sense por i animem a seguir-ho fent. Els carrers seran sempre nostres!

L'1 d'octubre hem de poder votar, però això només és el començament. Reclamem un procés constituent transparent, horitzontal, radicalment democràtic i popular, on totes les persones puguem construir una república lliure de patriarcat, racisme, capitalisme, fonamentalisme i feixisme. Els sabers i pràctiques feministes són imprescindibles per canviar-ho tot. I molts espais feministes han anat construint resistències i propostes per habilitar noves democràcies feministes on participem totes, autòctones i migrades. 

Recolzem la convocatòria de vaga que alguns sindicats, organitzacions i moviments socials impulsen per al 3 d’octubre, i fem una crida a la vaga general, social, de cures i de consum; una vaga on totes les persones puguin participar.

Fem una crida a la solidaritat feminista internacional. A Catalunya no només es juga el futur del referèndum, de la possible independència o república. Ens hi juguem les llibertats i drets de totes les persones que viuen sota el règim del 78, que a Catalunya està mostrant la seva cara més autoritària i antidemocràtica. 

Us animem a difondre i estendre la solidaritat i la sororitat per fer front la deriva feixista i fundamentalista de l’estat espanyol. Necessitem el vostre suport per convertir aquest assalt polític, judicial i policial contra nosaltres i contra Catalunya, i aquest intent de reconfiguració conservador del règim del 78, en una oportunitat feminista per desmuntar-lo des de baix, aquí i arreu.


Feministes indignades, anticapitalistes, antirracistes i antifeixistes!!!

Barcelona, 28.09.2017